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lundi 24 août 2015

Le riche et le pauvre !


Par Le 05:18

L'histoire que je vais vous racontée est une histoire véridique, de deux familles qui vivaient en mitoyenneté dans une petite ville. Leurs conditions de vie étaient socialement différentes, leur seul point commun était le fait qu'ils partageaient le même quartier...
 
Les événements de cette histoire ont eu lieu, il ya environs une trentaine d'années. Les deux familles en question étaient originaires d'une petite ville située au Sud de la capitale algérienne. Si Said et Amî (oncle) omar étaient donc voisins, ils vivaient dans un climat de paix, de fraternité et de bonvoisinage.Ce dernier qui était très pauvre et sans ressource, était marié et père de cinq enfants , tous en bas âge, l'aîné était âgé à peine de 17 ans. Par contre Si Said était un hommeriche.Il était père de quatre enfants vivant tous dans une somptueuse villa. Ce dernier était propriétaire d'un grand atelier de fabrication de meubles.Un de ses fils était taxieur tandis que le second était cadre dans une administration publique.
 
Apparemment  tout allait bien, la famille menait une vie de château, ils vivaient à « l'occidental » comme disent certains.Seulement, la vie de château a parfois son côté négatif. Dans la vie nul au monde ne pourrait avoir « le beurre et l'argent du beurre ».  La fortune entre les mains de l'homme sage, doit être considérée comme un moyen et non pas un objectif. Seulement Si Said notre Industriel, voyait la vie autrement. En dehors de sa famille personne n'existait autour de lui. Il était respecté certes, mais seulement à cause de sa position sociale et de sa fortune dont il était d'ailleurs le seul à en profiter, ou presque, si ce n'était « l'aumône légale », cette grande obligation religieuse sur la fortune qu'il distribuait annuellement a certains pauvres et... à la façon de beaucoup de musulmans fortunés de nos jours ...! 
 
 
Le temps passe, les jours se succèdent, et tout semblait  allait de mieux en mieux pour cette famille. Seulement un jour, et comme Si Said était malade et souffrait d'un grand diabète, il fut victime d'un grave accident professionnel à l'intérieur même de son atelier de menuiserie et au cours duquel, il perdit les trois doigts de la main droite. La victime fut aussitôt évacuée vers l'hôpital. Etant diabétique Si Said fut sérieusement pris en charge où on lui prodigua tous les soins nécessaires, certainement pour lui faire éviter un éventuel coma diabétique. 
Heureusement et grâce à Dieu et à la bonne couverture médicale, Si Said s'en sortit et eut la vie sauve.Il resta en observation pendant plusieurs semaines à l'hôpital.
 
Une fois rentré à la maison, Si Said garda le lit, sous contrôle médical durant plusieurs semaines encore. Malheureusement et malgré tous les soins, la blessure tardait à se cicatriser et la persistance de l'infection de la plaie décourageait les médecins.Mais devant l'état du malade qui n'inspirait pas confiance, et l'instabilité de la glycémie et ses complications, les médecins n'avaient pas le choix, on se concerte et on opte carrément pour l'amputation d'une partie de l'avant- bras droit. 
 
 
Après sa sortie de l'hôpital et quelques mois plus tard, Si Said sortit de chez lui pour la première fois après son hospitalisation, mais seulement pour rendre visite à ses ouvriers et jeter un coup d'œil à l'atelier. Compte-tenu de son état de santé et sachant qu'il n'était plus capable à exploiter convenablement son atelier , surtout que ses fils n'étaient pas du métier, Si Said décida un jour de revendre son atelier de menuiserie et de prendre une retraite forcée. 
 
 
Bien que les choses aient relativement changé, la vie de cette famille reprit son cours. Seulement un de ces jours, et comme le malheur n'arrive jamais seul, Hacène le taxieur, l'aîné de la famille, eut une idée diabolique ! Il s'empara carrément et sans scrupule d'une grande partie de la fortune paternelle et disparut dans la nature .Après la constatation de ce grand et malheureux méfait, et devant cette violente et brusque émotion, Si Said fût gravement choqué et évacué en urgence vers le centrehospitalier.Plongé dans un coma irréversible, Si Said devait rendre l'âme à son Créateur, le lendemain matin.Un grand malheur pour cette famille, un drame qui resta longtemps un sujet de conversation pour beaucoup de gens de la ville. 
 
 
Par contre, Ammî Omar le voisin de cette famille, cet homme qui était doué d'une piété et d'une sincère foi en Dieu, était très connu dans cette petite ville, il était aimé et respecté par tout son entourage.Cette pauvre famille qui vivait dans une humble demeure héritée de leurs grands parents, ne devait leur survie que grâce à Ali, l'aîné de la famille qui travaillait au marché chez un marchand de fruits et légumes, contre un infime salaire, et parfois même et lorsque les affaires allaient mal, le marchand donnait à Ali, en contrepartie du salaire, quelques kilogrammes de légumes, il arrivait même à ce dernier et pour joindre les deux bouts, de vendre quelques galettes dans le marché pour subvenir aux besoins vitaux de sa famille.Tel est brièvement le dur quotidien social que partageait l'ensemble de la famille de Ammî Omar.
 
Cependant, et parallèlement à cette misérable vie matérielle, Ammî Omar et ses enfants vivaient une seconde vie, une vie différente à celle que mènent certains gens de la ville. Une vie spirituelle, une vie qui leur procurait un grand bonheur, une grande sérénité et une grande paix dans l'âme.Un grand climat d'amour et de respect familial régnaient à l'intérieur de cette maison. Cette maison où l'invocation de Dieu, la prière, la résignation et la satisfaction étaient de mise, c'était le principe fondamental de toute la famille, c'était leur véritable subsistance et leur pain quotidien. Les qualités de Ammî  Omar et de ses enfants étaient un exemple que la plupart des habitants de la ville leur reconnaissaient. 
 
 
Cependant un jour, par une nuit sombre et pluvieuse, alors que Ali rentrait calmement chez lui, son attention fut soudain attirée par un véhicule renversé apparemment depuis peu dans un grand fossé en contrebas de la route.La voiture semblait même avoir fait plusieurs tonneaux. Le jeune homme surpris accourut sans hésitation vers le véhicule.Les portières étaient fermées et à l'intérieur se trouvaient deux hommes et une femme , apparemment inconscients et sérieusement blessés, il y avait du sang partout !Seul et ne sachant quoi faire, Ali ramassa une grosse pierre et la lança contre une vitre.Une fois la vitre brisée, il essaya avec difficulté d'ouvrir la portière. Une fois à l'intérieur, le jeune homme constata l'inconscience des victimes et l'urgence de secours.Les victimes étaient apparemment ivres, une odeur d'alcool se dégageait de l'intérieur.Incapable de leur venir en aide, il décida d'aller en vitesse pour alerter les autorités.
 
Seulement et à la seconde même où il décida de partir, son attention fut attirée par une petite mallette sur la banquette arrière, à coté de la jeune femme .Après un court instant d'hésitation, il s'empara de la mallette qui était semi-ouverte, certainement sous le choc , et qui semblait être bourrée de billets de banque, pour se diriger en vitesse en direction de la ville. Arrivé devant les services de la protection civile, il alerta les agents en permanence , après avoir dissimulé la mallette, certainement par mesure de sécurité.Notre héros se dirigea ensuite directement vers les services de sécurité, la mallette sous le bras.Il fit sa déposition, les agents ouvrent la mallette, on compte l'argent en sa présence, il  signe un PV , on le remercie et on le ramène chez lui, après lui avoir confisqué la pièce d'identité. 
 
 
Au lendemain de cet événement, la majorité des habitants de la ville étaient au courant de l'accident.La nouvelle fut répandue telle une trainée de poudre.Deux jours aprés, la ville entière était au courant de l'état des victimes qui étaient d'ailleurs originaires de la ville même.Le chauffeur a succombé à ses blessures au cours de son évacuation, les deux autres ont eu la vie sauve. 
 
 
Quelques jours plus tard, le jeune Ali fut convoqué par le Commissariat de police où était présent justement le propriétaire de la mallette. Une petite cérémonie fut organisée en son honneur où il fut remercié officiellement pour sa bravoure, sa loyauté et cette grande preuve d'honnêteté. Le jeune aurait été fortement récompensé par le propriétaire de la mallette. L'acte honorable de ce jeune garçon a été chaleureusement  accueilli et salué par une bonne partie de la ville. 
 
 
Delille abbé Jacques, ce grand poète français a dit un jour cette très belle citation : « Le melon savoureux, la figue succulente, et ces raisins ambrés qui parfument les airs. Vous avez entièrement raison, M. Delille, votre citation est très sensée, très significative car elle s'identifie parfaitement avec les beaux principes de cette pauvre famille. L'Oncle omar est savoureux, sa femme succulente quant aux enfants , c'est des raisins ambrés qui parfument les airs.
 
Telles sont les grandes qualités de notre véritable Islam et de beaucoup de musulmans qui croient sincèrement en Dieu, qui aspirent à la vie ultime et qui ne font de cette vie, qu'un simple pont qui leur permettra de franchir cette grande marée d'eaux troubles et agitées qui ne fait malheureusement que monter pour un grand nombre de musulmans. 
 
Telle est la véridique histoire de ces deux familles, ces familles qui sont diamétralement opposées, par les qualités, les principes et l'argent. Cet argent qui ne fait pourtant pas le bonheur de tous les gens. Le Seigneur donne pour éprouver et prive pour guérir (hadith).
 
La fortune est une bénédiction au même titre que les enfants . Etre riche est certainement beaucoup plus préférable que d'être pauvre et privé d'enfants, bien que les deux cas, ne sont en réalité qu'une grande épreuve pour l'homme dans la vie. 
 
 
Dans le Saint Coran, Allah (swt ) nous apprend que : « La fortune et les enfants sont la parure de la vie de ce monde ».
 
L'argent et les enfants pourraient être une source de bien-être dans cette vie ici-bas, mais malheureusement dans beaucoup de cas, ils risquent d'être une source de mal et de malheurs. Le Seigneur dans sa grande et généreuse bonté, accorde les bienfaits de ce monde à toutes les Créatures, aux croyants et aux non-croyants, seulement Dieu n'accorde les bienfaits de l'autre monde qu'à ceux qu'Il aime (hadith). 
 
 
« Hâtez-vous vers un pardon de votre Seigneur ainsi qu'un Paradis aussi large que le Ciel et la terre, réservé pour ceux qui ont cru en Dieu et en Ses messagers. »(Coran,57/21). 
 
 
Par ailleurs, d'après les saintes paroles de notre noble Prophète Mohammed (sala Allah alayhi wa salam) : « Celui qui sera dans le rang le plus bas des jardins du Paradis (Janat El Firdaws), aura dix fois l'équivalent de la planète terre. Ainsi, ce dernier jouira de tous les plaisirs, et aura tout ce qui le faisait rêver sur terre, et ce, multiplié par dix.
 
 
Une belle histoire pleine de morale et d'enseignements que chacun de nous devrait profondément méditer,  à l'effet de mieux connaitre les véritables raisons de son existence en ce monde et d'être convaincu qu'en réalité l'argent n'est pas une source de bonheur...

 

Le guide Voyage

Un guide touristique ou guide de voyage est un type de livre contenant des informations sur un lieu donné, qui peuvent être d'ordre pratique autant que culturel.

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SALAM